Accompagner la démocratisation des alimentations saines et durables

Thèses et mémoires de santé soutenus en France en 2022

18 thèses et mémoires de santé sur les alimentations majoritairement végétales ont été soutenues en France en 2022.

Médecine

Faculté : Rennes

Directeur de thèse : Loïc Blanchet-Mazuel

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Résumé : Contexte : En France, l’alimentation végétarienne connaît un essor notable ces dernières années, conduisant les médecins généralistes (MG) à se pencher sur ce type de régime alimentaire. L’objectif était d’évaluer l’impact de l’utilisation d’un livret d’information sur l’alimentation végétarienne sur la prise en charge des patient·e·s, en étudiant l’évolution des connaissances des MG et la relation médecin-patient·e avant et après sa diffusion. Méthodes : L’étude a été menée sous la forme d’une enquête quantitative descriptive par diffusion de deux questionnaires électroniques auprès des MG libéraux et des internes de médecine générale (IMG) en Bretagne. Le premier questionnaire était accompagné d’un livret d’information sur l’alimentation végétarienne élaboré lors d’un précédent travail de thèse. Résultats : Les questionnaires ont été diffusés auprès de 3113 MG libéraux et 430 IMG en Bretagne. 101 participant·e·s ont complété les 2 questionnaires, entre février et juin 2021. La moyenne obtenue à l’évaluation des connaissances sur le végétarisme a été significativement améliorée, passant de 58,4/100 avant la diffusion du livret à 68,2/100 après (+ 16,7%). La relation médecin-patient·e a progressé de 7,3% sur l’échelle proposée. Conclusion : Lors de cette étude, la diffusion d’un livret d’information sur l’alimentation végétarienne a amélioré les connaissances des MG induisant une meilleure prise en charge des patient·e·s végétarien·ne·s. Ainsi, une diffusion à plus large échelle par les sociétés savantes serait pertinente

Faculté : Lille

Directeur de thèse : Matthieu Calafiore

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Résumé :
Les régimes sans viande et le flexitarisme en 2020 en France représentent
respectivement 2,2% et 24% de la population. Dans l’étude NutriNet- Santé
parue en 2016, 85% des personnes interrogées déclarent rechercher sur
Internet des informations sur la nutrition. Méthode : Les outils Wordstream
et Google Trends ont permis d’obtenir les motsclés les plus recherchés pour
les régimes sans viande. Le recueil des sites a été réalisé en Juillet 2021
sur les moteurs de recherche Google, Bing, Yahoo et Ecosia. La grille
d’évaluation a été élaborée à partir de recommandations de différentes
sociétés de nutrition, d’une méta-analyse sur les apports nutritionnels chez
le végétalien, et d’études comparant les apports nutritionnels entre
omnivores, végétariens et végétaliens. Deux évaluateurs ont procédé
séparément à la cotation des sites inclus, sans phase d’harmonisation des
résultats. Résultats : L’information est jugée de très bonne qualité sur les
sites d’association végétarienne et végétalienne (score de 75,9%), de bonne
qualité sur les sites de centre de nutrition (57,2%), et de mauvaise qualité
sur les blogues (43,2%), les sites d’e-commerce (37,6%), de presse numérique
de (32,6%), et les portails santé de (28,6%). La presse numérique surévalue les
risques de carence dans 23% des cas. Les associations végétariennes les
sous-évaluent dans 26% des cas. Les nutriments pour lesquels l’information
est la plus complète sont les protéines et la vitamine B12. Conclusion :
L’information sur internet en 2021 concernant les régimes sans viande est
inégale et partiale selon l’affiliation des sites. La qualité de
l’information varie beaucoup selon les nutriments, et est mal corrélée aux
risques de carence.

Faculté : Limoges

Directeur de thèse : Pierre Jésus

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Résumé : Les régimes alimentaires d’éviction tels que les régimes limitant les produits d’origine animale (végétarisme, végétalisme, véganisme, flexitarisme) et les régimes sans lactose et sans gluten en dehors de leurs indications thérapeutiques sont en progression depuis plusieurs années. L’objectif de notre travail était d’estimer leur prévalence dans la population adulte de Haute-Vienne et de comparer les populations en fonction du sexe et de la réalisation d’un régime. Méthode : Cette étude prospective a été menée pendant six mois dans trois services de Médecine du Travail et deux cabinets de Médecine Générale de Haute- Vienne. Les données comprenant l’âge, le sexe, la présence d’un régime, la fréquence de consommation de protéines animale, et le SCOFF-F, ont été recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire anonyme. L’analyse statistique comprenait les tests de Mann-Whitney et du Chi2 ou Fischer. Résultats : 346 personnes ont été incluses. La prévalence des régimes alimentaires d’éviction était de 11,6 %. La prévalence du régime sans lactose était de 1,7 %, sans gluten de 0,9 %, végétarien de 1,2 % et flexitarien de 3,5 %. Le profil de l’individu suivant un régime d’éviction était une femme, employée, ayant des intolérances alimentaires et un syndrome de l’intestin irritable (SII). Le suivi était estimé suffisant pour 46,7%. La motivation principale était la santé pour près de 90%. Le SCOFF-F était plus souvent positif en cas de régime d’éviction (p = 0,049). Conclusion : Les prévalences estimées par notre étude pour la Haute-Vienne sont plus faibles que les prévalences nationales. Toutefois notre population n’était pas représentative et ces données doivent être confirmées par des études de plus large ampleur. La population suivant un régime d’éviction est à risque de carences et de troubles de conduites alimentaires. Le suivi nutritionnel assuré par le médecin traitant est indispensable.

Faculté : Rouen

Directrice de thèse : Diane Cazaux

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Résumé : Introduction et objectif : Les régimes végétariens et végétaliens sont en plein essor en France. Il n’existe pas de recommandations françaises pour la prise en charge de ces régimes. L’objectif de ce travail est d’élaborer un outil d’aide à la prise en charge de ces régimes pour les médecins généralistes. Matériel et méthode : Une revue de la littérature de janvier 2000 à mars 2022 a été menée concernant les apports, les dosages, les carences et les supplémentations en différents nutriments chez les adultes sains ayant un régime végétarien ou végétaliens. A la suite de cette revue de la littérature, un outil d’aide à la prise en charge a été réalisé sous forme d’un dépliant triptyque et délivré à certains médecins généralistes de Seine Maritime, avec un questionnaire. Résultats : Les régimes végétariens et végétaliens sont à risque de carences en certains nutriments. Il s’agit principalement de la vitamine B12 nécessitant une supplémentation systématique chez les végétaliens, et dont la supplémentation chez les végétariens doit être envisagée. Il est conseillé pour les végétaliens de consommer des aliments enrichis en calcium et en iode. Les végétariens et les végétaliens doivent consommer des aliments riches en fer, zinc, calcium et oméga-3 afin d’éviter la survenue de carences. L’outil a été délivré auprès de 70 médecins généralistes, 25 ont répondu au questionnaire. Vingt-quatre des médecins ayant répondu trouvaient le dépliant utile, simple d’utilisation, leur ayant apporté des connaissances, et comptaient s’en servir.Conclusion : Les régimes végétariens ou végétaliens sont adaptés pour les adultes en bonne santé. Il est nécessaire de supplémenter en vitamine B12 les végétaliens et d’envisager cette supplémentation chez les végétariens également. Il est nécessaire d’être vigilant quant aux consommations de calcium, iode, zinc, fer et oméga-3. En l’absence de recommandations françaises, cet outil permet d’apporter une proposition d’aide à la prise en charge des régimes végétariens et végétaliens.
 

Faculté : Reims

Directrice de thèse : Paco Maginot

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Résumé : Selon le CREDOC, il y a environ 5 % de personnes végétariennes en France, et parmi elles, 1,1 % sont végétaliennes, c’est-à-dire ne consomment aucun produit d’origine animale. Le régime végétalien a été reconnu par différentes recommandations nutritionnelles étrangères comme sain et possible à tout âge de la vie, s’il est bien mené. Selon le Ministère de la Santé français, les maladies cardio-vasculaires représentent la deuxième cause de mortalité en France après les cancers, et 15 millions de personnes sont prises en charge pour maladie cardiovasculaire, risque cardiovasculaire ou diabète. Il est scientifiquement établi que ces risques et maladies cardiovasculaires sont étroitement liés à l’alimentation, et que le régime méditerranéen, pauvre en aliments d’origine animale, diminue le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire. Qu’en est il du régime végétalien ? Une revue de littérature a été effectuée et a permis de mettre en évidence une amélioration globale des facteurs de risque cardiovasculaires chez les personnes végétaliennes, avec diminution de la prévalence du surpoids et de l’obésité, diminution de la pression artérielle, diminution du taux de LDL-c, réduction de la prévalence et de l’incidence du diabète de type 2, ainsi qu’une diminution de la mortalité liée aux maladies cardiovasculaire, dont une diminution de l’incidence des infarctus du myocarde. La recommandation d’un régime végétalien du médecin à ses patients semble donc nécessaire pour des raisons de santé, mais également pour des raisons éthiques, économiques et écologiques. Ce régime alimentaire est mal connu et mal perçu en France. Il semblerait qu’une formation des médecins à ce régime soit nécessaire. Des sites internet tels que Végéclic et Vegan Pratique permettent déjà d’informer au mieux les médecins qui pourront conseiller leurs patients végéta*iens et les accompagner.
 

Faculté : Bordeaux

Directeur de thèse : Bruno Hammel

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Résumé : Ce travail de thèse fait un état des lieux des connaissances sur les régimes alimentaires et aliments d’intérêts dans la prévention ou le traitement de la pathologie cancéreuse. Il consiste en la réalisation d’un inventaire des données disponibles et de leur analyse. Les régimes alimentaires étudiés sont les régimes restrictifs, le régime végétarien/végétalien, le régime à base d’aliments issus de l’agriculture biologique, le régime sans gluten (hors maladie cœliaque). Les aliments d’intérêts sont le thé vert, le gingembre, les fruits rouges, la spiruline, le curcuma, le soja, le citron congelé, les légumes crucifères, la supplémentation polyvitaminique/en sélénium/bêta-carotène. On ne trouve pas de résultats pouvant recommander formellement l’un de ces régimes ou aliment en prévention ou pendant le traitement du cancer. En revanche, on peut observer l’importance d’une baisse de la consommation en sel, en viande rouge, en alcool, en aliments transformés ou riches en graisses et sucres. Dans un deuxième temps, nous avons réalisé une enquête diffusée auprès des médecins généralistes quant à leur pratique de support oncologique nutritionnel et leur exposition aux questionnements des patients sur ces régimes ou aliments. La plupart des médecins évaluent leurs connaissances dans ces domaines de façon négative, sont plus souvent interpellés sur les régimes restrictifs, le régime « bio » et le régime végétarien. Ils sont relativement peu interrogés sur les aliments, si l’on excepte le curcuma et la supplémentation polyvitaminique. Le régime « bio » est le mieux perçu par les médecins généralistes en prévention et traitement du cancer. Conclusion : les médecins généralistes sont peu interrogés par leurs patients quant à l’intérêt d’un régime ou aliment en prévention ou traitement du cancer, n’ont pas de recommandation unanime vis-à-vis de l’un de ces régimes ou aliments et se jugent peu satisfaits de leurs connaissances dans ces domaines. 

Faculté : Lille

Directrice de thèse : Laurie Vuylsteker

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Résumé :
Contexte : La nutrition est le premier facteur de risque de perte d’années de vie en
bonne santé. La prévalence des végétariens augmente. 2,2 % des français
déclarent avoir adopté un régime sans viande. Si réduire sa consommation de
viande apparaît bénéfique pour la santé, les régimes d’éviction peuvent être
à l’origine de carences et avoir un impact néfaste sur la santé. Il convient
donc de s’interroger sur les pratiques des médecins généralistes face à ces
patients. Méthode : Étude qualitative par entretiens individuels et semi
dirigés auprès de 12 médecins généralistes, installés des Hauts de France.
Les entretiens ont été menés jusque suffisance des données. Résultats : En
l’absence de recommandations précises, le dépistage, le suivi clinique et le
suivi biologique des patients végétariens est hétérogène. Le médecin
généraliste, peu formé, apparaît en retrait face à des patients « experts »,
ce qui remet en question la relation hiérarchique médecin-malade. Selon les
médecins, le végétarisme est avant tout un choix de vie qui se détache de
l’objet sanitaire ce qui justifie leur peu d’investissement dans le suivi de
ces patients. Si leurs avis divergent à propos des régimes végétariens, les
médecins privilégient une posture de neutralité par respect du patient ou
pour s’affranchir de leur suivi. S’agissant des enfants, des femmes enceintes
et des séniors, les médecins interrogés y étaient peu confrontés et
sollicitaient volontiers l’aide de spécialistes. Conclusion : Si les médecins
généralistes sont conscients de leur rôle en matière de nutrition, en
pratique, ces sujets sont encore trop peu abordés, ou de manière
approximative. Tandis que certains évoquent un intérêt limité pour ces
problématiques, la majorité des médecins sont en demande de plus de formation
et d’un travail pluridisciplinaire autour de ces patients.

Faculté : Amiens

Directrice de thèse : Paco Maginot

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Résumé : Introduction : la proportion de patients végéta*iens (végétariens et végétaliens) augmente dans la population générale et donc dans les patientèles des médecins généralistes. L’alimentation est un enjeu de santé publique majeur. Pourtant, il existe un important manque de connaissances à ce sujet de la part des médecins généralistes. Il est donc indispensable de connaître des outils pour pouvoir améliorer la prise en charge de ces patients. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de l’utilisation du site Végéclic sur les pratiques des médecins dans la prise en charge des patients végéta*iens. Méthode : il s’agit d’une étude analytique, prospective, comparative, par auto-questionnaire, menée de mai à août 2022. Les questionnaires ont été envoyés informatiquement aux médecins généralistes français. Deux groupes de médecins ont été comparés, l’un répondant à l’aide du site Végéclic, l’autre sans, les questions étant formulées autour d’un cas clinique, comme en consultation. Nous avons utilisé le test de Welch pour l’analyse statistique. Résultats : 120 réponses ont été analysées, 59 dans le groupe utilisant le site Végéclic, 61 dans le groupe n’utilisant pas Végéclic. L’analyse globale nous a permis de mettre en évidence une différence significative entre les deux groupes. Il existait une différence significative sur les posologies de complémentation en vitamine B12, sur la connaissance d’alternative à la vitamine D animale, sur l’alimentation du nourrisson et sur les valeurs nutritionnelles des préparations infantiles. Discussion : bien que les résultats montrent des différences significatives, aucune question n’a rassemblé la totalité des médecins du groupe ayant utilisé Végéclic. Ces résultats, ainsi que les données récupérées sur l’utilisation du site, montrent qu’il y a des informations facilement accessibles et d’autres plus difficiles à trouver sur Végéclic. Conclusion : notre étude nous a permis de montrer que l’utilisation du site Végéclic modifie les pratiques des médecins généralistes. Le site Végéclic pourrait alors être un bon outil d’aide à destination des médecins généralistes, que l’on pourrait promouvoir dans les cabinets médicaux. Une étude sur l’ergonomie du site pourrait-être réalisée. 

Faculté : Montpellier

Directeurs de thèse : David Juge

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Résumé : La prévalence croissante de l’obésité et du surpoids pose un défi de santé publique. Les connaissances scientifiques sur le microbiote intestinal auraient montré son implication dans de nombreuses pathologies, notamment l’obésité, et mis en évidence de nouvelles perspectives en termes de prévention. Objectif : évaluer les stratégies modulant le microbiote intestinal pouvant être proposé aux patients en soin primaire pour la prévention de l’obésité, à partir d’une revue de la littérature. Méthodologie : réalisation d’une revue de la littérature narrative, rédigée selon les recommandations PRISMA, avec un recueil de données réalisé du 01/01/2011 au 31/12/2021 à partir de différentes bases de données. La qualité méthodologique des études a été évaluée avec des grilles de lecture de référence. Résultats : 56 articles ont été inclus. Plusieurs domaines étaient étudiés : l’environnement dans l’enfance, dont le mode de délivrance, l’allaitement et la nutrition, l’administration d’antibiotique en prénatal, l’exposition aux antibiotiques dans l’enfance, l’utilisation de produit d’entretien ménager ; le lien entre le microbiote et la pratique d’activité physique ; l’impact de l’alimentation sur le microbiote, dont la consommation de fibres alimentaires, d’avocat, d’un régime végétalien ou d’un régime pauvre en calories, de yaourt, de thé, de noix ou de kimchi ; l’utilisation de compléments alimentaires, comme la L-glutamine, les fibres de pois jaune, le stilbène ou les flavonoïdes, la berbérine, le calcium ; la supplémentation en prébiotique ; la supplémentation en probiotiques et l’association prébiotique et probiotique. Conclusion : plusieurs stratégies envisageables en soin primaire pourraient moduler le microbiote intestinal en prévention de l’obésité. La modulation du microbiote intestinal reste un vaste domaine de recherche pour prévenir l’obésité. 

Faculté : Besançon

Directeurs de thèse : Thierry Lepetz

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Résumé :
Introduction:
Le régime végétarien tout comme végétalien, connaissent un nouvel essor. Nous
avons choisi de connaître le positionnement des médecins généralistes
libéraux en Franche-Comté dans la prise en charge des patients suivant un de
ces régimes.Matériels et méthodes: Une analyse descriptive quantitative a été
réalisée auprès de 107 médecins généralistes et internes ayant déjà réalisé
leur SASPAS, via la diffusion d’un questionnaire durant 4 mois.Résultats: De
manière générale, le régime alimentaire des patients est abordé
principalement en fonction du contexte. Concernant le suivi, les médecins
ruraux ou formés ou encore suivant un régime ont tendance à suivre ces
patients plutôt qu’à l’adresser vers un confrère spécialiste. Enfin, devant
un patient mineur ou végétalien, les médecins s’estiment plus en difficultés,
prescrivent des biologies de manière plus systématique et préfèrent un suivi
conjoint ou exclusif avec un spécialiste. Discussion: L’abord de la nutrition
est souhaité par les patients alors que les médecins craignent la réticence
de ces derniers. De plus, le manque de connaissances et de temps, autant en
consultation que pour la formation, limite son évocation. Si certains de ces
régimes appartiennent déjà à l’arsenal thérapeutique, par exemple le cas du
diabète, dans certains pays, il n’existe pas encore de recommandation en
France. Conclusion: La place de la nutrition en médecine générale est encore
à renforcer. Une meilleure sensibilisation des médecins et des
recommandations claires donneraient une réelle place à cette dernière.

Pharmacie

Faculté : Aix Marseille

Directeur de thèse : Claire Cerini

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Résumé : Les repas constituent un élément majeur de la journée de l’individu, autour
desquels s’articulent l’emploi du temps. De tout temps et dans tous les
environnements, les normes alimentaires ont varié. Les remises en question
visibles dans notre actualité soulèvent la fameuse question « Comment nourrir
l’ensemble de la planète ? ». Pour des raisons éthiques, environnementales,
économiques ou de santé, la population modifie peu à peu son alimentation
pour tendre vers une consommation plus responsable. En 10 ans, la
consommation de produits carnés a chuté de 12% en France, bien que son image
reste culturellement positive. Les végétariens français sont encore très
minoritaires, mais des compromis s’envisagent de plus en plus : les
flexitariens, eux, représentent 24% de la population. Ces régimes d’exclusion
se voulant bénéfiques pour l’environnement, trouvent de plus en plus
d’adeptes. Il convient donc aux professionnels de santé de s’informer sur le
sujet, de manière à correctement conseiller et orienter leurs patients.
Certains de ces sujets végétariens ont des enfants ou prévoient peut-être
d’en avoir : ils peuvent se demander si leur propre régime conviendra à leurs
enfants sans prendre le risque qu’ils soient carencés. Il est essentiel de
considérer que l’enfant est un sujet à part : son alimentation doit être
adaptée pour un développement harmonieux. Des précautions sont de mise, à
n’importe quelle étape de la croissance. 

Faculté : Aix-Marseille Université

Directrice de thèse : Edwige Tellier

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Résumé :
Le rôle de l’alimentation dans la prévention ou l’aggravation de certaines maladies
est scientifiquement établi. De nos jours plusieurs régimes alimentaires sont
pratiqués soit par choix et conviction soit par obligation du fait des
intolérances ou des maladies. Les habitudes alimentaires ont beaucoup changé.
Souvent les personnes manquent de connaissances sur leur alimentation ce qui
engendre un certain danger sur la santé car aujourd’hui nous savons que
l’alimentation tient un rôle clé dans l’apparition de pathologies notamment
les maladies cardiovasculaires, l’obésité, l’apparition de cancers, le
diabète et l’ostéoporose. Les femmes désirant une grossesse sont également
concernées par ces régimes alimentaires. Souvent on entend « la femme
enceinte doit manger pour deux » or il faut seulement manger deux fois mieux.
Une alimentation équilibrée est essentielle pour éviter les carences ou les
excès qui peuvent avoir des conséquences délétères sur l’avenir de la mère et
de l’enfant à naître. Un suivi de grossesse notamment sur le plan alimentaire
va permettre d’éviter certaines complications, d’identifier les risques et
d’améliorer le confort et l’état de santé de la femme et du futur bébé. Les
1000 premiers jours de vie vont de la période de la conception aux deux
premières années de l’enfant. Celle-ci a un impact sur le développement et la
santé future de l’enfant. Selon l’OMS, l’environnement, par ses différents
aspects, nutritionnel, écologique, socio-économique et les modes de vie
constitue différents facteurs de risque. L’alimentation est un facteur
modifiable pouvant avoir un impact sur le développement et la croissance
fœtale. L’information via les professionnels de santé aura une place
importante dans le bon déroulement de la grossesse et cela permettra au bébé de se développer dans les meilleures conditions. Un régime alimentaire particulier a-t-il un impact
sur la femme enceinte et sur le développement du fœtus ? Les femmes enceintes
avec des choix ou des obligations alimentaires différentes ont besoin
d’informations et de conseils. Une surveillance biologique de certaines
carences est nécessaire, ces carences pouvant avoir un impact sur le
déroulement de leur grossesse. Cette thèse abordera les besoins
alimentaires lors d’une grossesse et ensuite seront détaillés en plusieurs
parties les 4 régimes principaux qui sont le végétarisme, le véganisme,
l’alimentation sans gluten et l’alimentation sans lactose au cours de la
grossesse, en abordant les conseils qu’un professionnel de santé peut
promulguer à une femme enceinte lors de l’un de ces régimes.                    

Faculté : Paris

Directrice de thèse : Annick Simon

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Résumé : Le végétalisme est un régime qui exclut tous les produits d’origine animale.
Sans une bonne stratégie alimentaire, ce régime pourrait engendrer des
carences notamment au niveau de l’apport protéique et de certains
micronutriments tels que la vitamine B12, la vitamine D, l’iode ou le zinc.
Ces carences peuvent être palliées par la prise de compléments alimentaires,
un bon suivi nutritionnel et un choix judicieux des aliments. Les athlètes
ont des besoins énergétiques supérieurs aux personnes sédentaires, c’est
pourquoi il est essentiel pour eux d’avoir un suivi nutritionnel poussé, dans
le cas d’adoption d’un tel régime. Pour adopter un tel régime, un bon suivi
nutritionnel est essentiel. Malgré ces besoins particuliers, il semblerait,
d’après les études que nous avons analysées, qu’un régime végétalien ne
serait pas un désavantage pour les performances physiques d’un athlète.

Faculté : Clermont Ferrand

Directrices de thèse : Stéphane Walrand

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Résumé : Les nouveaux modes alimentaires sont de plus en plus présents en France. Ces
différents types d’alimentation nécessitent des connaissances en macro et
micro-nutrition afin de ne pas entrainer de déficits. Ce travail explique
donc les différents déficits qui peuvent découler d’une végétalisation de
l’alimentation ainsi que les bénéfices de celle-ci. La manière de composer
les repas doit être connue de toutes les personnes souhaitant adopter un mode
alimentaire végétal. Des cas-comptoirs adaptés à différents types de
population seront développés afin d’accompagner les professionnels de santé
dans leur pratique à l’officine.

Faculté : Lille

Directrice de thèse : Thierry Hennebelle

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Résumé : De nouveaux modes de consommation et d’alimentation se sont développés ces
dernières années. Nous retrouvons notamment des régimes excluant certaines
catégories d’aliments comme le véganisme excluant tout type de produits
d’origine animale. L’enquête a permis de mettre en évidence que plus d’un
professionnel de l’officine sur deux se sent insuffisamment formé pour donner
des conseils nutritionnels afin d’équilibrer ces régimes alimentaires. Bien
que ce soit rare, il arrive de devoir faire face à des patients recherchant
une alternative non animale à un médicament ou un complément alimentaire.
Lors de cette recherche, les professionnels ne peuvent pas s’appuyer sur une
banque de données recensant ces alternatives. C’est pourquoi nous avons créé
un référentiel indiquant les médicaments compatible avec le véganisme, afin
de répondre aux attentes des patients, et de mieux orienter les
professionnels de santé dans le choix thérapeutique.

Faculté : Lille

Directeur de thèse : Damien Cuny

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Résumé :
Le pharmacien d’officine est un professionnel de santé dit de « proximité ».
L’allaitement maternel est un enjeu majeur car il présente de nombreux
bénéfices pour la mère et pour l’enfant. La composition du lait maternel
dépend de l’apport alimentaire de la mère. En cas de régime alimentaire
végan, il peut y avoir des risques de carences et le lait maternel sera donc
insuffisant pour les besoins du nourrisson. Le pharmacien d’officine joue un
rôle dans cet accompagnement afin d’apporter les informations nécessaires aux
parents et de les aider dans l’allaitement avec les problématiques qu’ils
peuvent rencontrer.

Faculté : Toulouse

Directrice de thèse : Lise Lefèvre

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Résumé : Le végétarisme est un régime alimentaire excluant des aliments d’origine animale. Du fait de cette exclusion, il existe un risque de carence en certains nutriments principalement retrouvés dans les produits d’origine animale. Ce risque concerne notamment les protéines, les oméga 3, la vitamine B12, le fer, le zinc, la vitamine D, le calcium, l’iode et le sélénium. De nombreuses études sur le sujet ont rapporté qu’une alimentation végétale peut subvenir aux besoins quotidiens, et ce quel que soit l’âge ou la situation physiologique. Le seul nutriment totalement absent lors d’une alimentation végétale, et qui nécessite une supplémentation obligatoire est la vitamine B12. En tant que professionnel de santé, il est important de pouvoir fournir une information fiable et sûre pour nos patients végétariens et végétaliens. Cette thèse met à disposition des fiches d’aide au conseil concernant les nutriments à risque et les suppléments disponibles afin d’accompagner les patients au comptoir

Maïeutique

Faculté : Caen

Directrice de thèse : Alice Le Devehat

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Résumé : Afin de rendre les régimes alimentaires occidentaux plus durables, un changement d’alimentation s’impose. Notamment, la réduction de la consommation de produits animaux permettrait de réduire les impacts environnementaux de l’alimentation et d’améliorer la santé des populations, à condition de favoriser des aliments végétaux favorables pour la santé. Dans ce contexte, on observe un développement rapide de produits de substitution à la viande et aux produits laitiers, qui pourraient faciliter la consommation de protéines végétales. Cependant, l’impact de leur consommation sur la qualité de l’alimentation et la santé a été peu caractérisé. L’objectif de cette thèse était d’étudier la place des aliments sources de protéines végétales, et plus particulièrement des substituts végétaux aux produits animaux, dans le cadre d’une transition alimentaire favorisant les protéines végétales.Par des études d’observation, nous avons constaté que les sources de protéines végétales étaient actuellement peu diversifiées car principalement apportées par les produits céréaliers. Puis par des modèles de simulation de changement de régimes alimentaires, nous avons montré que les modifications de consommation de produits animaux étaient associées aux profils d’adéquation nutritionnelle de telle sorte qu’un mélange diversifié d’aliments protéiques végétaux était à privilégier en substitution. De même, les substituts végétaux sont très hétérogènes, et ceux à base de légumineuses sont apparus comme les plus appropriés pour remplacer les produits animaux. Enfin, par des modèles d’optimisation, nous avons montré qu’il était possible de composer des produits végétaux de très forte valeur nutritionnelle pour se substituer à la viande et que lors de la modélisation de régimes alimentaires plus sains, l’introduction de substituts végétaux pouvait favoriser la réduction de la consommation de viande, d’autant plus s’ils sont enrichis en fer et zinc.

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