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Position de l’Onav relative à la couverture des besoins en vitamine D chez les personnes végétalisant leur alimentation

Une large partie de la population française est en déficit en vitamine D et la nécessité et les conditions d’une supplémentation sont deux questions récurrentes. Les apports en vitamine D reposent sur l’exposition au soleil et, dans une moindre mesure, sur les apports alimentaires issus de produits animaux.

Une diminution de leur consommation influe-t-elle sur la nécessité de se supplémenter en vitamine D ? Cela modifie-t-il le dosage de la supplémentation en vitamine D si celle-ci est envisagée ? Comment choisir une supplémentation en vitamine D qui ne dépende pas de produits animaux ? Cette position propose des réponses à ces questions.

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ONAV, Position sur la couverture des besoins en vitamine D chez les personnes végétalisant leur alimentation, 2023.

Résumé

  • L’alimentation est anecdotique dans son apport en vitamine D même si, de fait, les apports diminuent avec une diminution des apports en poisson, en produits laitiers et en œufs.
  • Les produits laitiers peuvent être enrichis en vitamine D. Il serait bénéfique que d’autres produits le soient également.
  • Il est préconisé d’avoir une activité physique extérieure quand cela est possible (pour ses effets bénéfiques au-delà de la vitamine D) avec une application régulière de crème solaire.
  • La balance bénéfice-risque entre une exposition au soleil répété et prolongé et une complémentation en vitamine D doit être considérée.
  • Le dosage sanguin hors situation particulière n’est pas remboursé.
  • La forte prévalence d’un déficit en vitamine D dans la population, même chez des personnes en bonne santé, associée à des difficultés de standardisation du dosage et à l’absence d’efficacité de la vitamine D dans des études randomisées contrôlées, limitent le caractère indispensable d’une supplémentation en vitamine D chez l’adulte en bonne santé, en dehors d’un principe de précaution ou de situations particulières.
  • La supplémentation en vitamine D semble pertinente dans les situations où la carence est probable (habiter en zone peu ensoleillée, pas d’activité en extérieur, tabagisme, port de vêtement couvrant, peau noire). Ne pas oublier également l’existence d’un syndrome dépressif.
  • L’intérêt d’une supplémentation apparaît plus défini pour les nouveau-nés, les enfants pendant la croissance et les personnes enceintes et allaitantes.
  • La supplémentation en vitamine D doit se discuter avec un·e professionnel·le de santé.
  • Il faut éviter l’utilisation de multiples compléments contenant de la vitamine D au risque d’un surdosage. Bien lire les compositions des compléments multivitaminés. Dans la mesure du possible, privilégiez les formules médicamenteuses.
  • Cette supplémentation peut s’effectuer à travers des compléments dont la fréquence de la prise peut être plus ou moins espacée.
  • Le dosage de la supplémentation est identique, quelle que soit l’alimentation.
  • Ainsi en situation physiologique, nos recommandations pour les personnes qui ont végétalisé leur alimentation sont :
    • Pour les enfants : 800 UI / jour
    • Pour les personnes enceintes et allaitantes : 800 UI / j
    • Pour les adultes (en cas d’apport solaire nul) : 800 UI/j
    • Pour les personnes âgées : 1200 UI / j
  • S’il existe une carence avérée en vitamine D, un protocole de supplémentation quotidienne peut être proposé à 4000 UI/j. Il convient de faire un contrôle à 2 mois pour décider d’une poursuite à cette dose ou d’un retour à une supplémentation hors carence.
  • La seule vitamine D d’origine végétale qui est remboursée par la Sécurité sociale est la Sterogyl (D2) 2 000 000 UI/100 ml en solution buvable en gouttes, contenant 400 UI par goutte.
  • Il s’agit d’une base que plusieurs facteurs peuvent faire évoluer et qui est à discuter avec votre médecin.
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