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Thèses de santé en France en 2020

13 thèses de santé sur les alimentations majoritairement végétales ont été soutenues en France en 2020.

Faculté : Bordeaux

Directeur de thèse : Baptiste Luaces

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Résumé : Introduction : l’alimentation végétarienne est de plus en plus pratiquée dans le monde pour des raisons éthiques (protection de l’environnement et des animaux) et de santé. 3% des Français seraient végétariens, et 10% envisageraient de le devenir. L’alimentation végétarienne entraîne une réduction de l’incidence des maladies cardio-vasculaires et de leurs facteurs de risques, de certaines maladies inflammatoires et des cancers. A ce jour, il n’existe pas de recommandation française ni de formation médicale. Le conseil nutritionnel spécifique des patients végétariens semble basé sur les représentations personnelles des médecins généralistes. L’objectif principal de ce travail est d’explorer les connaissances et les difficultés psycho-sociales rencontrées par les végétariens, ainsi que les perceptions et la prise en charge des médecins généralistes. L’objectif secondaire était d’explorer la communication médecin-malade autour de l’alimentation végétarienne. Méthode : une étude qualitative auprès de 15 personnes végétariennes et 15 médecins généralistes a été menée de décembre 2019 à avril 2020. Les entretiens semi-dirigés ont été exploités par analyse thématique. Résultats : la plupart des végétariens y compris les végétaliens ne se supplémentent pas en vitamine B12. Les végétariens rencontrent peu de difficultés psycho-sociales. L’alimentation est peu abordée en consultation alors que la nutrition a un rôle primordial à jouer en soins primaires. D’une part, les végétariens ne souhaitent pas mettre en difficulté leur médecin, d’autre part, celui-ci par manque de connaissance ou par non-considération de la nutrition évite d’aborder ce thème. Les médecins généralistes émettent peu de recommandations en raison du manque de formation et de leurs perceptions personnelles. Conclusion : ce travail met en lumière le besoin crucial de formation des médecins généralistes à la nutrition, en particulier végétarienne, à une époque où celle-ci concerne de plus en plus de patients.

Faculté : Bordeaux

Directeur de thèse : Cécile Le Bourdonnec

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Résumé : Le véganisme dépasse le cadre de la simple question de l’alimentation. Il est associé aujourd’hui à une véritable philosophie de vie. Cette thèse a pour objectif de s’interroger sur l’impact d’un régime végétalien sur la santé de la mère et du fœtus lors de la grossesse ainsi que sur le développement du nouveau-né, allaité par une mère végétalienne. A travers les différentes études menées jusqu’ici, le régime végétalien peut être considéré sans risque pendant la grossesse et la lactation à condition de supplémenter correctement les femmes enceintes et allaitantes et d’assurer un suivi médical régulier. Néanmoins, en l’absence de supplémentation et en ayant un régime alimentaire non équilibré, des carences peuvent être décelées notamment la carence en vitamine B12 qui est la plus fréquente dans la population végan. Les différentes carences peuvent provoquer des conséquences maternelles, fœtales et néonatales conduisant à des altérations du développement neurologique et psychomoteur du fœtus, allant même jusqu’à mettre en jeu le pronostic vital de la mère et de l’enfant. Ce travail est destiné aux professionnels de santé et plus particulièrement aux pharmaciens d’officine afin de les informer sur les conséquences d’un régime végétalien au cours de la grossesse et de l’allaitement. Il permet de les sensibiliser sur les différents compléments alimentaires disponibles et offre également une série de conseils nutritionnels à transmettre aux patientes pour prévenir d’éventuelles carences.

Faculté : Grenoble

Directeur de thèse : Isabelle Hininger Favier

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Résumé : Introduction : Le régime végétalien est de plus en plus populaire, particulièrement parmi la population française végane. Quel qu’il soit, un régime alimentaire non diversifié peut entraîner des carences en vitamines et oligo-éléments. L’hypothèse principale de l’étude est l’existence d’un manque d’information aussi bien du côté des patients que des professionnels de santé concernant ces carences. Ce manque d’information serait supérieur chez les végétaliens véganes et la mise à disposition d’un dépliant permettrait d’améliorer leurs connaissances. Matériel et méthode : Nous avons construit un dépliant pour évaluer le niveau de connaissance des populations de professionnels de santé et vegan à l’aide de questionnaires en ligne ; l’un à destination des professionnels de santé et l’autre à des non professionnels de santé véganes. L’évaluation portait sur la réponse de 4 mêmes questions puis de la lecture du dépliant et de nouveau la réponse à ces 4 mêmes questions. Résultats : Le fait d’avoir lu une seule fois le dépliant a eu un impact statistiquement significatif sur le répondant (p-value <0,0001) pour un totale de 193 professionnels de santé et 39 non professionnels de santé végétaliens. Une amélioration de bonnes réponses d’environ 31% a été notée après lecture du dépliant du côté des professionnels de santé et d’environ 44% du côté des non professionnels non végétaliens. Conclusion : Ce travail souligne l’insuffisance d’information quant au risque de carences en vitamines et oligo-éléments et l’intérêt d’un dépliant d’alerte. Cette enquête à petite échelle peut être une prémisse à une enquête à plus grande ampleur pour s’assurer d’un vrai impact de cette stratégie.

Faculté : Nantes

Directeur de thèse : Elisabetta Lanciano

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Résumé : Les médecins généralistes déclarent manquer de connaissances sur les régimes végétariens et végétaliens (végéta*iens), ce qui peut avoir un impact négatif sur la relation médecin-patient. Il n’existe pas de recommandations françaises sur la prise en charge nutritionnelle des patients végéta*iens, ni d’outils informatique d’aide à la consultation pour les professionnels de santé. L’objectif de ce travail était de proposer des recommandations francophones afin de réaliser un site médical : www.vegeclic.com. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une synthèse des recommandations internationales sur la prise en charge des patients végéta*iens. Ce travail a permis l’élaboration d’un questionnaire que nous avons soumis pour validation à un groupe d’experts selon une méthode Delphi en trois tours. Résultats : La synthèse initiale a été scindée en 55 items, répartis en cinq catégories (population générale / nourrissons, enfants et adolescents / femmes enceintes et allaitantes / personnes âgées / sportifs). Treize experts ont répondu aux trois tours de la ronde Delphi. A l’issue des trois tours, 48 items ont été jugés appropriés avec accord fort et seront intégrés au site Végéclic, trois items n’ont reçu qu’un accord relatif et seront intégrés au site avec la mention « accord relatif des experts » et justifications. L’item jugé incertain avec absence de consensus et les trois items exclus ne seront pas intégrés au site. Conclusion : Nous avons pu établir des recommandations sur la prise en charge nutritionnelle des patients végéta*iens pour toutes les catégories sauf pour les sportifs. Ces données seront intégrées au site sous forme de recommandations pour les médecins généralistes, et de conseils nutritionnels pour les patients.

Faculté : Nîmes

Directeur de thèse : Romain Vigne

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Résumé : Depuis quelques années, une diminution de la consommation de produits d’origine animale en faveur des produits d’origine végétale est en marche. Si bien qu’aujourd’hui, 2 à 5 % des individus adultes européens déclarent suivre un régime végétarien. L’alimentation pendant la grossesse demande déjà des besoins particuliers, mais avec l’émergence des alimentations tournées vers le végétal chez les femmes en âge de procréer, les professionnels seront de plus en plus confrontés à des situations nutritionnelles complexes. L’enjeu pour les professionnels de santé est de s’adapter à ces changements d’alimentation pour répondre aux besoins de leurs patientes afin de les accompagner pour vivre leur grossesse de manière sereine. Dans cette étude, il est montré que de nombreux professionnels de santé peuvent manquer de connaissances pour assurer une prise en charge en adéquation avec les avancées scientifiques sur le sujet. Des ressources pour apporter des éclairages dans l’accompagnement de ces patients peuvent également être trouvées.

Faculté : Reims

Directeur de thèse : Sahar Moussa-Badran

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Faculté : Angers

Directeur de thèse : Anne Marie Le Ray-Richomme

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Résumé : La vitamine B12 ou cobalamine est nécessaire au fonctionnement de l’organisme, notamment dans les cellules nerveuses et sanguines. Elle intervient dans la formation des globules rouges, l’apprentissage, la mémoire et la synthèse d’ADN. Dans l’alimentation, la vitamine B12 est liée aux protéines animales, de ce fait son apport est faible ou nul dans les régimes végétariens. Ceci implique une surveillance du stock de l’organisme et parfois une complémentation afin de limiter le risque de déficit. Quel est le rôle du pharmacien dans l’accompagnement des patients végétariens en particulier dans la prévention de la carence en vitamine B12 ? Après avoir présenté les sources d’apport et quantités nécessaires au métabolisme chez l’Homme, nous avons décrit la carence. Nous avons rassemblé les conséquences connues avant d’analyser comment y palier avec les médicaments disponibles sur le marché. D’après les études actuelles, il ne semble pas y avoir de forme de cobalamine plus efficace qu’une autre du fait de l’existence d’un intermédiaire commun lors de l’assimilation. La cyanocobalamine est la plus étudiée et facile à produire. Les algues (nori, chlorelle, spiruline) ne représentent pas une source de vitamine B12 adaptée en raison d’une part importante de pseudocobalamine. Enfin, nous avons constaté qu’il n’est pas évident d’aborder le sujet de l’alimentation végétarienne au comptoir, pourtant l’accessibilité et la proximité pourraient inscrire le pharmacien comme acteur dans la prévention du déficit chez la personne végétarienne. Nous proposons des pistes pour l’échange et la conseil auprès de ces individus. A l’issue de ce travail, nous avons réalisé une fiche à destination des pharmaciens avec des informations synthétiques sur cette vitamine.

Faculté : Nantes

Directeur de thèse : Zahi Badran

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Résumé : Le véganisme associe un régime alimentaire végétalien à un changement des habitudes de vie excluant toute forme d’exploitation animale. Aujourd’hui, la prise en charge médicale d’un patient se doit d’être individualisée. Le but de cette thèse est d’évaluer l’impact de ce mode de vie sur la santé bucco-dentaire afin d’établir des pistes de prise en charge spécifique au patient végane. D’une part, nous discuterons des spécificités du patient végane pouvant influer sur sa santé bucco-dentaire: ses déficits vitaminiques, ses habitudes d’hygiènes bucco-dentaire, ses questions éthiques. D’autres part, une analyse de la littérature scientifique permettra de voir les possibles conséquences d’une alimentation végétarienne ou végétalienne sur la santé bucco-dentaire. Les principaux déterminants de la santé bucco-dentaire seront analysés: le risque carieux, l’érosion, les maladies parodontales, les cancers oraux et les pathologies orales.

Faculté : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

Directeur de thèse : Cynthia Daou

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Résumé : Objectifs Observer et analyser les pratiques des sages-femmes dans la prise en charge des femmes enceintes végétariennes. Matériel et méthodes Un état des lieux des pratiques professionnelles a été mis en place au moyen d’un questionnaire comportant un cas clinique concernant une femme enceinte végétarienne. L’étude a été menée auprès de sages-femmes libérales et hospitalières dans tous les départements de France métropolitaine. Résultats 540 questionnaires ont été analysés pour connaitre la prise en charge des sages-femmes auprès des femmes enceintes végétariennes. Les sages-femmes considèrent le végétarisme adapté à la grossesse pour 73 % d’entre elles. Elles sont cependant 43 % à conseiller de manger à nouveau de la viande et/ou du poisson dans le cas de notre patiente qui est végétarienne depuis moins d’un an. Elles sont 39% à prescrire un bilan et 24% à prescrire un traitement spécifique en raison du végétarisme de la patiente.

Faculté : Picardie

Directeur de thèse : Catherine Mullié-Demailly

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Résumé : L’alimentation du nourrisson est un grand questionnement pour les parents. De nos jours, ils sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur la mise en place d’un régime végétalien pour leurs nourrissons, soit par choix (convictions éthiques), soit par nécessité (allergie aux protéines de lait de vache). Bien que l’allaitement maternel reste le meilleur choix et l’alimentation recommandée par l’organisation mondiale de la santé jusque 6 mois, des alternatives pour nourrir son nourrisson sans protéines animales existent sous la forme de préparations pour nourrisson à base de protéines de riz. Ces dernières sont les seules alternatives que le pharmacien pourra conseiller, les autres « laits » ou jus extraits de végétaux (soja, riz, amande etc.) n’étant pas adaptées aux besoins nutritionnels des enfants jusque 6 mois. Il est ainsi du rôle du pharmacien d’officine d’informer les parents quant aux dangers de l’utilisation de ces boissons végétales appelées à tort « lait » qui pourrait mettre en danger la santé de l’enfant. Un régime végétalien sera par contre possible dès 6 mois avec la diversification alimentaire, sous réserve de maitriser totalement les apports recommandés à cette tranche d’âge, en prêtant une attention particulière aux protéines, fibres, calcium, fer ainsi qu’aux vitamines B12 et D. En plus du conseil officinal, il est donc important dans ce cadre de savoir orienter les parents vers un spécialiste de l’alimentation végétalienne pour les nourrissons.

Faculté : Dijon

Directeur de thèse : Anne Denis-Perol

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Résumé : La diversification alimentaire est une étape clé dans la vie d’un jeune enfant. A l’heure actuelle, les recommandations ne sont pas identiques selon les sociétés savantes.Les besoins du nourrisson sont très spécifiques, à partir de 6 mois le lait maternel ne suffit plus pour couvrir les apports en macronutriments et en micronutriments. La physiologie du nourrisson, s’adapte et évolue permettant une nouvelle façon de s’alimenter. Une alimentation solide est donc nécessaire et la façon de pratiquer cette introduction a évolué à travers l’histoire selon des croyances plus ou moins scientifiques autour de cette thématique. La méthode la plus connue est de présenter les repas sous forme de purées lisses puis avec des petits morceaux. Les modes de vies évoluant, de nouveaux comportements alimentaires s’appliquent pour les nourrissons. Certains parents choisissent une diversification menée par l’enfant, le végétarisme voire le végétalisme. Cette période aussi courte soit-elle dans la vie, induit plusieurs conséquences : motrices, psychologique et la découverte de nouvelles saveurs et de textures… Elle doit être correctement menée afin d’éviter tout risque de carence et d’obtenir une croissance staturo-pondérale satisfaisante. Le pharmacien est un professionnel de santé au centre de la vie quotidienne, il est alors confronté à ces nouveaux comportements alimentaires et doit avoir la capacité d’écouter et de conseiller au mieux les parents dans leur choix nutritionnel.

Faculté : Bordeaux

Directeur de thèse : Catherine Feart

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Résumé : La forme sporadique de la maladie d’Alzheimer représente l’une des maladies neurodégénératives les plus répandues à travers le monde, demeurant toutefois incurable de nos jours ; les traitements pharmacologiques ne permettant que d’en atténuer les symptômes sans pour autant freiner la progression de la maladie. Dans un modèle « vie-entière » d’interaction entre prédisposition génétique et facteurs environnementaux, les endotoxines – des substances toxiques d’origine bactérienne à fort potentiel pro-inflammatoire – émergent en tant que facteurs préjudiciables dans le concept de vieillissement en bonne santé. L’alimentation, théoriquement capable d’agir à la fois sur la composition du microbiote intestinal (principal réservoir à endotoxines de l’organisme) et d’influencer le passage des endotoxines vers la circulation sanguine, représente une stratégie prometteuse dans la modulation de l’exposition aux endotoxines. Les objectifs de cette thèse ont été d’une part (i) d’évaluer l’association entre des profils alimentaires et un biomarqueur de l’exposition plasmatique aux endotoxines, et d’autre part (ii) d’évaluer l’association entre des biomarqueurs de l’exposition plasmatique aux endotoxines et le risque de maladie d’Alzheimer, au sein d’une population âgée. Compte-tenu de la nature multidimensionnelle de l’alimentation, deux approches complémentaires ont été utilisées pour définir l’exposition nutritionnelle. Le score d’adhérence au régime Méditerranéen (construit selon une approche confirmatoire a priori) ainsi que l’adhérence à un régime de type « prudent » (dérivé d’une approche exploratoire a posteriori) caractérisé principalement par une consommation riche en fruits et légumes et pauvre en biscuits, étaient inversement associés aux taux circulants d’acides gras 3-hydroxylés, un proxy de la quantification totale en endotoxines plasmatiques. À l’inverse, un régime de type « sud-ouest » caractérisé principalement par une consommation riche en alcool, viande, charcuterie et dans une moindre mesure en légumineuses et céréales était associé à des taux plus élevés d’acides gras 3-hydroxylés. Ces résultats suggéraient que l’alimentation pourrait être une piste prometteuse ciblant l’endotoxémie, et donc les processus inflammatoires en découlant, chez la personne âgée. Alors qu’aucune association n’a été mise en évidence entre les taux d’acides gras 3-hydroxylés à l’inclusion et le risque de survenue d’une maladie d’Alzheimer, des taux plasmatiques plus élevés de Lipopolysaccharides-Binding Protein (LBP) – protéine de transport des endotoxines – étaient associés à un sur-risque de maladie d’Alzheimer plus d’une décennie après. Étant donné que la LBP, essentielle dans l’initiation de la réponse immunitaire et inflammatoire aux endotoxines, est considérée comme un biomarqueur de l’activité biologique effective des endotoxines comparativement à la quantité totale en endotoxines circulantes, ces résultats suggéraient l’implication de l’endotoxémie dans la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer.

Faculté : Rennes

Directeurs de thèse : Jeanne-Marie Membré, Fabrice Pierre, Sadrine Guillou

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Résumé : L’évaluation des effets de l’alimentation sur la santé, intégrant les composantes chimique, microbiologique et nutritionnelle, nécessite le développement de méthodes de quantification des risques-bénéfices. La viande rouge, classée comme probablement cancérigène par l’OMS, a été choisie comme objet de ces développements méthodologiques. Trois modèles probabilistes ont été établis permettant d’estimer les risques de cancer colorectal (CRC) et de maladies cardiovasculaires (CVD), les risques microbiologiques, et les bénéfices par la réduction de l’anémie par carence en fer (IDA). Les résultats ont été exprimés en nombre de cas et de morts, puis en nombre d’années de vie ajustées sur l’incapacité (DALYs) pour comparer les résultats. Les estimations ont été réalisées par classe d’âge et genre ou pour la population Française, en quantifiant séparément la variabilité due à l’hétérogénéité de la population et l’incertitude due au manque de connaissance. Pour 100 000 personnes par an, la consommation actuelle de viande rouge est associée en moyenne à 7 [95% IC = 3–11] DALY dus aux toxi-infections alimentaires, 19 [95% IC = 8–33] DALY dus au CRC, 21 [95% IC = 12–32] DALY au CVD. En termes de bénéfice, la consommation de viande rouge pourrait réduire l’IDA jusqu’à 16 [95% IC = 11–20] DALY pour 100 000 personnes. Les techniques quantitatives développées ici avec l’exemple de la viande rouge peuvent s’appliquer à d’autres problématiques car elles sont génériques. De façon plus générale, l’évaluation risque-bénéfice liée à l’alimentation contribue à une prise de décision plus éclairée du gestionnaire et in fine à une information du consommateur plus raisonnée.

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